Au mitant de la nuit frileuse
Ma main en quête aventureuse
Tisse en aparté délicat
Le relief diapré de ton ombre
Dissimulée en liane sombre
Au détour de nos évidences.
Je te dessine à coups de langue
En souvenir de vie intense
En lacis de grâce de bras
Parsemant de picotis doux
L’étoffe veloutée de ton cou
Et la médiane de ton mât.
Et cette île en fond de lumière
Visage du vécu solitaire
Enigmatique retenue
Abandonnée, fêtant l’extase
Offrant mon âme en peau de phrase
Je me délivre de mes stases.
Au jardin du sablier sourd
Face au calme accord de velours
Sacrant toutes les quintessences
Gémellité lissée de paix
En déchirant ma camisole
Ma littérature devient folle.