Jeune poète sans patrie
Je ne suis d’aucune terre
Je suis plus libre que ces vents stupides
Qui balaient a l’infini
Les mêmes plaines
Les mêmes vides
J'ai dans la tête milles oiseaux
Sans bec, sans nid
Et sans destination
Pour déployer mes ailes
Je m'allie au silence
Mais me méfie de l'homme
Son silence muet
Prisonnier des regards
Des églises des secrets
Le silence est audible et va
Lancé par la mer sur la rive
Trahit par le grillon débile
Ou porté dans ses plumes par la grive
Si le printemps venu
Je cueille quelque fleur
C'est pour lui prédire l’automne
Sous une pluie de pétale
Je parle de la vie
Je t’aime, un peu , beaucoup
A la folie
Jeune poète sans patrie
Je me crée des infinis
Et vous ouvre la grille.
Copyright JOSSELIN HAREL.