Avoir couché, sans un regret,
Sur les pages du temps qui passe,
Quelques chimères en bouquets,
Arrosées d'encre qui s'efface.
S'être laissée porter par des ailes trop claires,
Dans un aeur trop vrai, un diaphane estuaire.
Avoir perdu les mots d'un jour,
Pour un lendemain qui s'esquisse
Au fusain des moments velours
Qui, sur un nouveau monde, glisse.
S'être laissée couler sur des larmes trop sombres
Pour qu'au fond d'un silence étoufent l'or et l'ombre.
Devoir gommer sur le papier
Les lettres de cette existence,
Avancer sans retourner,
Changer le doute en espèrance
Et se laisser glisser sur les pasges pures
D'un nouveau livre ouvert sur d'autres aventures.