Pensée philosophique : J’ai rêvé d’images et de mots... Il y avait une petite plume blanche, un peu usée, surannée. Elle traçait des lignes, petites, serrées, calligraphie légère, un fil continu en bleu sombre, presque noir, sur un papier jauni. Elle me disait tu es, tu seras, tu es en devenir, tu es mouvante et émouvante, changeante et dérangeante, elle me disait va lire, va voir ces images, elles parlent de secret caché des murailles d’antan, d'un vieux château gardé par des fougères amies et quelques liserons, de rêves enfouis depuis mille ans, de résonances et de réminiscences. Elle disait écoute. Ecoute et ne dis rien. Elle disait, tu écris au vent, ce sont des anges qui te répondent. Elle disait tu rêves d’images floues, De soleil brûlant sur ta peau réveillée, éveillée, veille, sommeil, lumière et clair obscur, De chaleur et de criques résonnant sous les cris, de bonheurs à venir et puis de ceux passés d’éclaboussures de vie, bleu, jaune, tu rêves tes couleurs, De mains qui s’effleurent et se rejoignent dans une danse folle, poussières dans le soleil d'été, D’images de lui, la nuit, voyageant dans le verbe Surfant sur l’émotion mais pour y chercher Quoi ? qui ? elles ? eux ? moi ? vous ? elle disait suis ces pas, Et j’ai suivi vos pas. J’ai rêvé de votre âme, et le rêve était beau J’ai vu votre sourire, Il disait, qui êtes vous. Je suis, je serai, je suis mouvante et émouvante, changeante si peu, la même, chaque fois la même, Dérangeante ? quand mes mots me dépassent, et volent vers un ailleurs dont je n’ai nulle trace. Prisonnière volontaire d’une geôle dorée de verdure touffue, je me cache. Il disait, j’ai rêvé et je rêve encore. D’images. De mots. De vous. Il disait, dans ma paume serrée, au matin, je n'ai pas senti votre main capturée A jamais.
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